La deuxième édition des Rencontres ESS'Aimons, imaginées et organisées par la CRESS de La Réunion, s'est tenue le 12 décembre au Centre Jacques Tessier de la Saline. Une cinquantaine d'acteurs de l’Économie Sociale et Solidaire s'y sont retrouvés pour échanger autour du "Guide sur les conditions d'amélioration continue des bonnes pratiques des entreprises de l'ESS".
Parmi les intervenants, Pierre-François Szczech, conseiller RSE de la MGEN, qui fait le tour des régions pour "sensibiliser à l'existence de ce guide", comme il le dit lui-même. L'occasion d'échanger avec lui sur l'intérêt d'un tel outil et les bonnes pratiques dans l'ESS.
- Quels conseils donneriez-vous à une structure de l'ESS qui souhaite mettre en pratique les préconisations du guide ?
Ma première recommandation serait de ne pas le lire d'un coup mais au fur et à mesure, si possible en groupe et en échangeant. Il faut s'engager dans la démarche progressivement et commencer par identifier les bonnes pratiques du guide déjà mises en place mais pas forcément valorisées. Il ne faut également pas hésiter à mobiliser un maximum d'outils, même ceux qui ne sont pas présents dans le guide, car l'objectif est de s'ouvrir vers l'extérieur et les autres. Le message à retenir, c'est que ce guide ne doit pas être vu comme un document ennuyeux mais une source de progrès. Il doit servir à amener une prise de conscience.
- Quel est l'objectif de votre tournée dans les différentes régions de France ?
Avant La Réunion et Mayotte, j'ai déjà tenu des conférences dans cinq ou six régions. Cette tournée, organisée par le CNCRESS (ndlr Conseil National des Chambres Régionales de l'Economie Sociale et Solidaire) en partenariat avec la MGEN, doit permettre de sensibiliser à l'existence de ce guide et surtout expliquer qu'il ne faut pas en avoir peur, avant tout parce que beaucoup de structures de l'ESS sont déjà dans cette logique de bonnes pratiques. En allant à leur rencontre, on peut mettre en relief certaines pratiques positives et voir les points d'amélioration possibles.
"Il y a, ici, un attachement très fort au territoire"
- Qu'avez-vous constaté à la rencontre des acteurs de l'ESS ?
Déjà, il faut être honnête, la très large majorité n'avaient pas lu le guide et n'avait parfois même pas connaissance de son existence. Il y a donc un travail pédagogique à faire. Après, en général, les acteurs ont tendance à imaginer un objet réglementaire et très "normé". Puis ils repartent avec le sentiment qu'ils font déjà beaucoup de ce qui est décrit dans le guide. Chacun à leur niveau et à géométrie variable les acteurs s'engagent.
- Quel regard portez-vous sur le champ de l'ESS à La Réunion ?
Je reste malheureusement très peu de temps sur l'île. Ce que j'ai pu constater, déjà, c'est qu'il y a ici un attachement très fort au territoire, sûrement plus que dans les régions métropolitaines. Une caractéristique probablement liée au caractère insulaire. C'est une bonne chose car cet attachement territorial correspond parfaitement à l'esprit du guide !
- Si vous aviez un dernier message à faire passer...
La pire réponse que l'on pourrait apporter à ce guide serait d'y être indifférent.